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Varicelle chez le nourrisson : prévention, symptômes et traitements

La varicelle, maladie infantile extrêmement contagieuse, suscite souvent l'inquiétude des parents, particulièrement lorsque leur nourrisson est exposé. Comprendre les risques, les symptômes, les options de traitement et, surtout, les mesures préventives est crucial pour gérer au mieux cette situation. Cet article vise à fournir une information complète et précise, allant des aspects les plus spécifiques aux considérations générales, pour aider les parents à naviguer cette période délicate.

Cas concrets : Scénarios et premières actions

Imaginez les scénarios suivants, courants et pourtant anxiogènes :

  • Scénario 1 : Votre nourrisson de 4 mois a été en contact étroit avec son grand frère, chez qui la varicelle vient d'être diagnostiquée.
  • Scénario 2 : Vous apprenez que la crèche de votre enfant a signalé un cas de varicelle.
  • Scénario 3 : Vous, en tant que jeune maman, développez la varicelle alors que vous allaitez votre bébé.

Dans chacun de ces cas, la première action est cruciale :consultez immédiatement votre médecin ou pédiatre. N'attendez pas l'apparition des symptômes. Un avis médical rapide permet d'évaluer le risque et de déterminer les mesures préventives les plus adaptées à la situation spécifique de votre enfant.

Comprendre la varicelle : De la contagion aux complications potentielles

Qu'est-ce que la varicelle ?

La varicelle est une infection virale causée par le virus varicelle-zona (VZV). Elle se caractérise par une éruption cutanée de vésicules rouges qui démangent intensément. La transmission se fait principalement par voie aérienne (toux, éternuements) ou par contact direct avec les lésions.

Pourquoi la varicelle est-elle particulièrement préoccupante chez les nourrissons ?

Les nourrissons, surtout ceux de moins de six mois, sont plus vulnérables face à la varicelle. Leur système immunitaire est encore immature, ce qui les rend plus susceptibles de développer des complications, telles que :

  • Pneumonie varicelleuse : Infection des poumons.
  • Encéphalite varicelleuse : Inflammation du cerveau.
  • Infections bactériennes secondaires : Due au grattage des lésions.
  • Syndrome de Reye : Rare mais grave, surtout si l'on administre de l'aspirine (à éviter absolument).

Le rôle de l'immunité maternelle

Si la mère a déjà eu la varicelle ou a été vaccinée, elle transmet des anticorps à son bébéin utero, offrant une protection temporaire durant les premiers mois de vie. Cependant, cette immunité diminue progressivement.

Que faire concrètement après un contact ? Options et controverses

Immunoglobulines spécifiques (VZIG)

L'administration d'immunoglobulines spécifiques anti-varicelle-zona (VZIG) est une option à considérerdans les 96 heures suivant l'exposition, particulièrement pour les nourrissons à haut risque (prématurés, immunodéprimés, nouveau-nés dont la mère a développé la varicelle quelques jours avant ou après l'accouchement). Les VZIG fournissent des anticorps prêts à l'emploi, atténuant ainsi la sévérité de la maladie, voire la prévenant complètement. Cependant, l'efficacité des VZIG est optimale si administrée le plus tôt possible après l'exposition. Il existe une controverse sur l'efficacité réelle des VZIG, certaines études montrant des résultats mitigés. Cependant, la plupart des experts s'accordent à dire que les VZIG restent une option valable pour les nourrissons à haut risque.

Vaccination post-exposition

La vaccination contre la varicelle peut également être efficace si administréedans les 72 heures suivant l'exposition. Cependant, elle est généralement moins utilisée chez les nourrissons de moins de 12 mois, l'âge auquel la vaccination est recommandée de manière systématique. L'efficacité de la vaccination post-exposition est plus élevée chez les enfants plus âgés et les adultes. Chez les nourrissons, elle peut être envisagée au cas par cas, en fonction de l'évaluation du risque par le médecin.

Surveillance attentive des symptômes

Quelle que soit l'option choisie (VZIG ou vaccination), une surveillance attentive des symptômes est indispensable. La période d'incubation de la varicelle est de 10 à 21 jours. Soyez attentif à l'apparition de :

  • Fièvre
  • Fatigue
  • Manque d'appétit
  • Éruption cutanée (petites vésicules rouges qui démangent)

En cas de symptômes, consultez immédiatement votre médecin.

Traitement de la varicelle chez le nourrisson : Gérer les symptômes et prévenir les complications

Le traitement de la varicelle chez le nourrisson vise principalement à soulager les symptômes et à prévenir les complications; Il comprend :

  • Antipyrétiques : Pour faire baisser la fièvre (paracétamol uniquement,jamais d'aspirine).
  • Antihistaminiques : Pour soulager les démangeaisons (sur prescription médicale).
  • Bains tièdes : Avec du bicarbonate de soude ou de l'avoine colloïdale pour apaiser la peau.
  • Couper les ongles du bébé : Pour éviter les lésions dues au grattage.
  • Lotion calmante : Appliquer localement sur les vésicules (sur prescription médicale).
  • Hydratation : Assurer une bonne hydratation du bébé.

Dans certains cas, le médecin peut prescrire un antiviral (aciclovir) pour réduire la durée et la sévérité de la maladie, surtout si le nourrisson présente un risque élevé de complications.

Allaitement et varicelle : Que faire ?

Si vous développez la varicelle alors que vous allaitez,continuez à allaiter. Votre lait maternel contient des anticorps qui protègent votre bébé. Cependant, informez immédiatement votre médecin. Il pourra éventuellement vous prescrire un antiviral et recommander des mesures d'hygiène strictes (lavage fréquent des mains, port d'un masque) pour minimiser le risque de transmission du virus à votre bébé.

Prévention : La vaccination, pilier de la protection

La vaccination est le moyen le plus efficace de prévenir la varicelle. La vaccination systématique est recommandée à partir de 12 mois. Cependant, la vaccination peut être envisagée plus tôt dans certaines situations particulières (par exemple, si le nourrisson est en contact régulier avec une personne immunodéprimée). Parlez-en à votre médecin.

L'immunité collective

La vaccination contribue également à l'immunité collective, protégeant ainsi les personnes qui ne peuvent pas être vaccinées (nourrissons trop jeunes, personnes immunodéprimées). Plus le taux de vaccination est élevé dans une population, moins le virus circule, réduisant ainsi le risque d'infection pour tous.

Idées reçues et informations erronées

Il existe de nombreuses idées reçues sur la varicelle, qu'il est important de déconstruire :

  • "La varicelle est bénigne, il n'y a pas de quoi s'inquiéter." Faux. La varicelle peut entraîner des complications graves, surtout chez les nourrissons.
  • "Il faut gratter les vésicules pour que la varicelle sorte." Faux. Le grattage favorise les infections bactériennes secondaires.
  • "On ne peut avoir la varicelle qu'une seule fois." Généralement vrai, mais des réinfections sont possibles, bien que rares.
  • "Les remèdes de grand-mère sont toujours efficaces." Certains remèdes peuvent soulager les symptômes, mais ils ne remplacent pas un avis médical.

La varicelle chez le nourrisson est une situation qui nécessite une attention particulière. En cas de contact, la consultation rapide d'un médecin est primordiale pour évaluer le risque et mettre en place les mesures préventives appropriées (VZIG, vaccination). Une surveillance attentive des symptômes et un traitement adapté permettent de gérer au mieux la maladie et de prévenir les complications. La vaccination reste le meilleur moyen de protéger votre enfant contre la varicelle. N'hésitez pas à discuter de toutes vos questions et préoccupations avec votre médecin ou pédiatre.

Informations complémentaires et ressources utiles

Mots clés: #Nourrisson

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